Le test de Romberg est un test pratiqué en neurologie. Son nom provient du neurologue Moritz Heinrich Romberg, dont les recherches et études multiples ont permis d’identifier de nombreuses anomalies et maladies neurologiques. Comment le signe de Romberg fonctionne-t-il ? Pourquoi ce test neurologique est utilisé pour détecter l’alcoolisme ? On vous dit tout !
Qui est Moritz Heinrich Romberg ?
Né le 11 novembre 1995, Moritz Heinrich Romberg était un neurologue Allemand. Connu comme étant également le « médecin des pauvres », Heinrich Romberg est une réelle figure de la neurologie mondiale. On lui doit notamment la description de la névralgie obturatrice, le syndrome de Parry-Romberg et le signe de Romberg.
Qu’est ce que le test de Romberg ?
Le signe de Romberg vise à explorer la sensibilité proprioceptive (cette sensibilité renseigne la position d’un individu dans l’espace par rapport aux éléments qui l’entoure), et l’équilibre d’une personne. Le signe de Romberg peut être utilisé pour détecter divers troubles entraînant des difficultés à maintenir son équilibre. Dans certains cas, ce test est un moyen simple mais efficace pour détecter des signes de consommation excessive d’alcool. Il peut ainsi constituer une méthode rapide et non invasive pour évaluer les effets d’un certain taux d’alcoolémie sur le cerveau et son système nerveux.
Comment faire le test de Romberg ?
Le test consiste à maintenir une position statique, yeux fermés, puis ouverts, à avoir les pieds joints et les bras tendus. Un test de Romberg positif se caractérise par des signes de vacillements ou par une baisse des bras chez la personne testée, l’individu souffre alors de troubles de l’équilibre ou ataxie. À partir de ce test, les origines du trouble de l’équilibre peuvent être multiples :
- Une ataxie vestibulaire : dans ce cas d’ataxie le déséquilibre provient d’un trouble de l’audition.
- Une ataxie proprioceptive : ici le trouble de l’équilibre est souvent issu d’une maladie dont souffre le patient comme le diabète, un syndrome paranéoplasique, des neuropathies inflammatoires…
- Une ataxie cérébelleuse (du cervelet) : dans ce cas il s’agit d’une atteinte au vermis, souvent provoquée par l’alcoolisme, la sclérose en plaques, un accident vasculaire cérébrale, une tumeur…
L’alcoolisme a donc pour conséquence des troubles de l’équilibre, des troubles de la sensibilité proprioceptive et des vertiges, que le signe de Romberg permet de détecter en mettant en lumière une ataxie cérébelleuse.
Le cervelet n’est pas celui qui dirige les mouvements, du moins pas directement. C’est lui qui va émettre un signal via des neurones. L’alcool agit sur ces neurotransmetteurs cérébelleux comme un « sédatif », réduisant ainsi la synchronisation des mouvements. Cette action entraîne une perturbation de la fonction cérébelleuse, affectant l’équilibre et la coordination.
Quels sont les autres effets de l’alcoolisme sur le cerveau ?
Outre le cervelet, qui comme nous l’avons vu, entraîne des troubles de la motricité, de la coordination et de l’équilibre, l’alcoolisme a des conséquences sur d’autres régions de votre cerveau. Le premier impact est tout d’abord la réduction de la taille du cerveau. Après 10 à 15 ans, le cerveau d’un gros buveur peut réduire son volume initial de 10% à 15%, l’alcool attaquant le tissu cérébral. Celui-ci agit également sur le cortex frontal commandant son comportement en société ainsi que la maîtrise de soi. L’hippocampe, également touché, est la partie du cerveau transformant les souvenirs de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. La moelle, elle, est la partie du cerveau commandant entre autres la respiration et les pulsations, anesthésiée par l’alcool, elle peut entraîner un coma ou décès. L’hypophyse contrôle certaines hormones comme ceux de la croissance.
Pourquoi utiliser le test de Romberg pour détecter l’alcoolisme ?
Plus une personne va consommer de l’alcool, plus ce dernier aura un effet sédatif sur le cerveau. Troubles de l’équilibre, baisse du temps de réaction, manque de coordination, augmentation de la confiance en soi, l’alcool va avoir un effet direct sur le cervelet, affectant ainsi les mouvements.
Outre la position « classique » du test consistant à rester statique sur ses jambes et avoir les bras tendus à 45°, d’autres dérivés de tests d’équilibres ont vu le jour. Par exemple demander à une personne de rester en position statique mais sur une seule jambe cette fois, pour une durée de 5 secondes. La coordination et la précision des mouvements peuvent également être évaluées par des tests consistant à toucher son nez ou à disposer son talon sur son genou.
Le signe de Romberg est aujourd’hui utilisé notamment par la police américaine, reconnu comme l’un des 3 tests efficaces permettant d’évaluer l’état de sobriété d’une personne directement sur le terrain, avant d’effectuer des tests plus approfondis. Ces tests plus approfondis étant indispensables car comme évoqué plus haut, il existe de multiples troubles pouvant causer un échec au test de Romberg.
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Sensibiliser aux dangers de l'alcool grâce au test de Romberg
L’alcool au travail est une problématique souvent sous-estimée mais aux conséquences graves. La prévention des risques liés à l’alcool en milieu professionnel est essentielle pour garantir la sécurité et le bien-être des employés. En sensibilisant les collaborateurs aux dangers de l’alcool, notamment à travers des campagnes de prévention et des formations, les entreprises peuvent réduire significativement les accidents et les comportements à risque.
L'alcool en milieu professionnel, une problématique réelle
D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’alcool serait à l’origine de 15% à 25% des accidents mortels en entreprise. Sujet tabou, il est bien souvent difficile pour les employeurs d’aborder le sujet des conduites addictives au travail, de même que pour les salariés. Pourtant l’alcool s’avère toujours présent en milieu professionnel d’autant plus avec le confinement. En effet, bien que la consommation d’alcool soit réduite chez les jeunes de part la fermeture des restaurants et bars, de nombreux professionnels en télétravail ont vu leur consommation d’alcool augmenter. Un phénomène croissant dont l’origine provient du stress et du contexte ambiant.
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